Tête d’affiche extravagante de l’année France-Corée, la chorégraphe débarque à Paris avec une troupe iconoclaste d’amateurs, composée de grands-mères, d’adolescents et de quadras. Trois équipes, trois spectacles, tous dingues de danse. Inconnue en France où elle a juste été invitée à deux reprises au festival Paris Quartier d’Eté en 2013 et 2014, Eun-Me Ahn, 52 ans, qui a créé sa compagnie en 1988, est une personnalité aussi pétaradante que le scooter sur lequel elle se déplace à Séoul.
Une énergie venant de la terre
« Au milieu des années 80, elle se retrouve sur les bancs de l’université féministe E-Wha avant de débarquer en 1990 à la fameuse Tisch School de New York. Cette formation qui hybride tradition et modernité se retrouve, à la démesure de son tempérament excessif, dans ses spectacles. « Les danses traditionnelles coréennes sont profondément reliées à la mélodie et au rythme de la musique, souligne-t-elle. Je pense que les mouvements doux et puissants qui incarnent l’énergie venant de la terre et qui traversent mes doigts jusqu’au ciel, influencent ma danse et mon travail en général. »
Rosita Boisseau – Télérama
Dancing Grandmothers en tournée en France et en Suisse